50 Bijoux et leur histoire | Joaillerie, horlogerie, accessoires et numismatique | mardi 8 octobre 2024

3 image(s) Estimation : 4000/6000 €

Adjudication : 8500 €

LOT N°001

Collier en or coulé jaune 18k (750 millièmes) aux maillons épousant cou et clavicules et orné de cabochons de turquoises de très belle qualité stabilisée pour un total d'environ 30 carats. L'or jaune texturé avec les turquoises rendent ce collier très lumineux et solaire, idéal à porter sur la Riviera ou pour apporter de la lumière quand l'hiver se fait trop long. Coup sur un des grands cabochons. Un petit cabochon de verre turquoise a également reçu un coup. Un petit cabochon manque.
Longueur : 43 cm.
Hauteur de la partie centrale : 5,5 cm.
Poids brut : 129,9 g.

La turquoise a été très en vogue dans la haute joaillerie entre les années 1940 et 2000, car les mines permettaient d'extraire des turquoises très pures en couleur. Vous connaissez probablement le célèbre collier Alhambra de Van Cleef & Arpels qui fait de la turquoise une pierre iconique ou encore le collier gorgerin de Cartier créé en 1947 pour la duchesse de Windsor alliant turquoises, améthystes et diamants. Cette pierre fait partie de l'Histoire du bijou car elle est utilisée depuis la plus Haute Antiquité et les égyptiens l'ont largement employée dans leur joaillerie. Aujourd'hui, beaucoup de mines anciennes sont fermées du fait de l'épuisement des veines ou de la moindre qualité de la production. La plus belle qualité de turquoises provient principalement d'Amérique (Arizona, Nevada, Nouveau-Mexique et Colorado), la mine Sleeping Beauty est la plus connue tant la qualité de ses veines était exceptionnelle! Fermée en 2012, seuls quelques beaux "nuggets" en sortent encore mais pas suffisamment pour continuer une production. D'autres pays ont aussi des turquoises remarquables : l'Iran, la Turquie ou encore le Mexique. Une des caractéristiques principales de la turquoise, c'est sa porosité qui la fait changer de couleur du bleu au vert en présence d'acides ou de crème. N'ayez aucune crainte pour celles de ce collier, les turquoises ont été stabilisées. Cela signifie que l'aspect poreux a été rempli et que la couleur des turquoises restera longtemps telle que celle que vous voyez aujourd'hui. Cette stabilisation est également le choix de Van Cleef & Arpels pour faire perdurer dans le temps ses plus belles créations.

3 image(s) Estimation : 4000/6000 €

Adjudication : 5500 €

LOT N°002

Sac-à-main de soirée en maille en or jaune 18k (750 millièmes) servant de porte-monnaie dont la monture est ornée d'un côté de deux diamants taille old European d'env. 0,30 ct., deux d'env. 0,22 ct. et deux d'env. 0,10 ct. fortement inclus. Très beaux cabochons de turquoise en pain de sucre. Séparation interne en maille d'or. Deux poinçons français de petite garantie tête de Mercure pour or 18k (750 millièmes). Armature du fermoir ciselé en ajouré.
Longueur de la chaîne : 22 cm.
Dimensions : 9 x 10 cm.
Poids brut : 116,5 g.

Quoi de plus classe que de porter autour de son poignet un petit sac-à-main léger quand on n'a pas de poches ? Celui-ci du début du XXe siècle combine plusieurs atouts. Sa taille, trop petite pour mettre un GSM, vous assure une soirée tranquille loin du tumulte des sonneries! Son ornementation de fermoir et ses ciselures sont très finement exécutées. La chaînette, pas trop longue, vous assure une tenue parfaite. Assez grand pour y glisser ses cartes bancaires, c'est le sac des grandes soirées de Gatsby, où se mêlaient boutons de cols et robes à franges, où le sac à main fermement tenu bougeait au rythme du Charleston.

5 image(s) Estimation : 600/800 €

Adjudication : 2300 €

LOT N°003

RENAISSANCE ANTIQUE (ANTIQUE REVIVAL)
Pendentif en or jaune 18k (750 millièmes) composé d'une partie circulaire centrale décorée d'un côté de micro-mosaïque et de l'autre de ciselure par repoussé montrant un visage à l'antique de face entouré de filigrane et de granulation dans le style de Castellani. La micro-mosaïque est en pâte de verre d'une ou plusieurs couleurs illuminée par des tesselles en verre transparent sur feuille d'or. La partie centrale s'ouvre et laisse paraître une fenêtre circulaire renfermant une mèche de cheveux. Verre interne biseauté en parfait état. Même style de décor sur la bélière mobile et sur les trois pendeloques dont deux portent des traces de soudures à l'étain. Dans son écrin de cuir et de velours d'origine. Pas de poinçons ni de signature.
Dimensions : 6,5 x env. 2,5 cm.
Poids brut : 18,3 g.

La découverte de Pompéi et d’Herculanum au milieu du XVIIIe siècle et les différentes fouilles archéologiques autour du bassin méditerranéen suscitent un engouement pour la redécouverte de l’Antiquité. Dans la Haute Société européenne du XIXe siècle, il est de bon ton de partir quelques mois pour découvrir ces hauts lieux du passé. Il s’agit des premiers grands voyages touristiques et qui dit touristes dit production de souvenirs. Parmi ces derniers, les bijoux précieux dans le style antique font fureur tel ce pendentif que nous vous présentons. Si les mosaïques romaines ou grecques sont admirées, l’art de les représenter en miniature devient une industrie florissante en Italie et deux écoles se complètent : les écoles de micro-mosaïque romaine d’un côté, et florentine de l’autre, qui est plus fine que la première. II s’agit de placer des tesserae ou tesselles, de petits morceaux de pierres ou de verre d’une ou plusieurs couleurs (alors appelés smalto) ou de coquillages, les uns à côté des autres très serrés. Leur juxtaposition crée des motifs antiques, de paysages ou de monuments célèbres. On les fixe avec du mastic puis la finition se fait parfois avec de la cire. À la loupe, le résultat est toujours surprenant !

3 image(s) Estimation : 900/1200 €

Adjudication : 3500 €

LOT N°004

BULGARI
Bracelet jonc ouvert Tubogas en acier et or jaune 18k (750 millièmes) dont les extrémités se touchent. Signé Bulgari, poinçon de l'atelier de Valenza, poinçon de titrage 750 millièmes. Très belle souplesse, caractéristique de ce modèle iconique.
Longueur : 16,5 cm.
Largeur : 2 cm.
Poids brut : 88,8 g.

Bulgari n'est pas l'inventeur de la maille Tubogas et pourtant, dès que ce terme est utilisé, la Maison Bulgari vient en tête de liste. Pourquoi ? Cette maille a été portée dans sa plus grande perfection par cette marque. Sa souplesse, malgré une forme rigide, est le résultat d'une grande maîtrise joaillière. Dès son invention après 1850, la maille Tubogas a été utilisée par différentes Maisons de haute joaillerie comme Van Cleef & Arpels par exemple, mais les années 1970 marquent un tournant. La technique consiste à enrouler deux bandes, l'une avec l'autre, et l'art réside dans le fait que cet enroulement n'exige aucune soudure ! D'abord ornés de monnaies antiques, les bijoux Tubogas de Bulgari se complexifient en multipliant les rangs ou en alliant or et acier, une prouesse! Rigide mais souple, facile à mettre et à enlever seul(e), ce bijou s'adapte à la vie moderne et il est très agréable à porter.

3 image(s) Estimation : 3500/4500 €

Adjudication : 6800 €

LOT N°005

BULGARI
Collier jonc fermé Tubogas en acier et or jaune 18k (750 millièmes) au fermoir presque invisible. Signé Bulgari, poinçon de l'atelier de Valenza, poinçon de titrage 750 millièmes. Très belle tenue, souple et rigide à la fois sans aucune déformation.
Longueur du collier : 43 cm.
Largeur de la maille : 2 cm.
Poids brut : 186,8 g.

Si Bulgari n'est pas l'inventeur de la maille Tubogas, la Maison en est l'incarnation absolue grâce à un défi majeur sans précédent dans l'histoire joaillière, celui d'allier l'or et l'acier ! Dans les années 1970, une longue recherche permit à Bulgari de trouver un acier, normalement adapté pour l’aéronautique, dont la fusion élevée pouvait être compatible avec le travail de l’or, dont le point de fusion est beaucoup plus faible. La différence de malléabilité entre les deux métaux était telle que le nombre d’heures pour fabriquer un spirotube en acier était beaucoup plus important et coûteux que ce que nécessitait le travail de l’or. Le coût lié à ces heures de travail était une chose, réussir un défi pour accorder ces deux métaux a priori incompatibles en était une autre. C’est une des grandes victoires de Bulgari de fabriquer la maille de ce tour de cou qui mêle l'acier brillant et l'éclat de l'or tout en restant souple et flexible!

5 image(s) Estimation : 2500/3500 €

Adjudication : 4500 €

LOT N°006

Bague en or jaune 18k (750 millièmes) présentant un entourage d'env. 1,5 ct. de diamants taille old European autour d'un saphir indiqué comme birman non chauffé rose pourpre intense et transparent de forme ovale d'env. 2,10 ct. Gravure dans le corps de l'anneau.
Dimensions approx. du saphir : 8,60 x 6,90 x 4,32 mm.
Rapport ALGT nr. 51459201 daté du 22 juillet 2024.
Tour de doigt : 46
Poids brut : 3,8 g.

Birman ! Le top 2 des meilleures origines au monde, juste après le saphir cachemire. Si la situation politique aujourd'hui en Birmanie est extrêmement complexe, ce saphir rose pourpre devrait apaiser vos craintes car la bague et cette pierre datent de 1902. Cette bague, restée dans une famille de Belgique, n'a pas été modifiée et l'inscription dans l'anneau est très probablement la date des fiançailles d'une très heureuse dame ! Ce bijou combine beaucoup d'atouts : la jolie pureté et couleur des diamants taille old European qui entourent une pierre très rare d'une couleur extraordinaire contenant une lumière et un feu naturel remarquables ! C'est un rose intense, profond, chaleureux tirant sur le pourpre qui s'illumine. Indiquée comme non chauffée, c'est-à-dire que la couleur est naturelle, elle est très transparente.

3 image(s) Estimation : 500/800 €

Adjudication : 1000 €

LOT N°007

Vivianna TORUN BÜLOW-HÜBE pour Georg JENSEN
Collier en argent 925 millièmes composé d'un cercle de cou s'élargissant et d'un pendentif se terminant par un cube de quartz rutile aux aiguilles dorées.
Sur le collier en argent, signature Torun et Georg Jensen, Denmark, 925 S, n° 160 (design).
Sur le pendentif, signature Torun et Georg Jensen, Denmark, 925 S, n° 132 (design), et poinçon argent 925.
Création autour de 1967. Dans son écrin original de Georg Jensen.
Hauteur du pendentif : 6,7 cm.
Longueur du collier : 42 cm.
Poids brut : 125,2 g.

Vivianna Torun Bülow-Hübe (1927 – 2004), surnommée l'iconoclaste, avait dès 1949 des amis tels les artistes Matisse, Braque ou encore Picasso à qui elle aimait montrer ses créations. Issue elle-même d'une famille d'artistes, elle commence très tôt à créer et elle est la première femme à ouvrir un atelier en Suède en tant que créatrice de bijoux en argent. C'est en 1967 qu'elle commence à dessiner des modèles pour Georg Jensen et elle a déjà une renommée joaillière importante en Suède. Elle rompt les codes et apporte des modèles jusque là inconnus. La marque Jensen connaît alors une modernité nouvelle et devient tendance. Ce que recherche Torun ? Plus les formes que la matière! Plus les jeux de lumière que l'aspect financier. Les pierres doivent laisser entrer le soleil, tel le quartz rutile du pendentif que nous vous présentons. Imposant, adouci sur les coins, les aiguilles de rutiles dorées, et la lumière jouent tant sur l'argent lissé du ras-de-cou que sur les aiguilles du cristal sur lesquelles elle se télescope. Elle assume entièrement les formes qu'elle réalise quitte à choquer l'atelier Jensen qui met du temps à s'écarter de ses modèles phares et à accepter ce vent nouveau. Ses créations marqueront au fer rouge l'atelier Jensen jusqu'à en devenir les modèles les plus iconiques.

3 image(s) Estimation : 2000/3000 €

Adjudication : 4200 €

LOT N°008

CHOPARD
Splendide montre bijou de femme en or jaune 18k (750 millièmes). Bracelet stylisé aux larges anneaux en or jaune 18k (750 millièmes). Montre mécanique remontage manuel. Cadran de type ellipse à la couleur champagne et aiguilles Dauphine.
Très bon état général, légère décoloration du cadran à 7h.
Circa 1970.
Numéros: 38951/50381
Dimension: 24 x 40 mm.
Fonctionnelle lors de l'expertise.
Poids brut: 115 g.

4 image(s) Estimation : 1500/2500 €

Adjudication : 3500 €

LOT N°009

ANTRAM, Londres, 1691-1723
Montre de table remarquable en argent renfermant une montre oignon par son cadran gravé et l'arrière qui présente un portait d'une dame peinte sur émail (très légères fissures). Le support a le pied gravé tel que cela se faisait aux XVIIe et XVIIIe siècles, il s'agit de séquences de décors et de médaillons figurant les personnages. De tels décors étaient faits sur les façades des maisons notamment celle de Metz, la Maison des Têtes. Il pouvait parfois s'agir simplement de la représentation des propriétaires de la maison ou de personnages importants. Dans le cas du pied du support, il semblerait que nous soyons face à de l'exotisme, un des personnages a un profil asiatique portant une longue tresse. Un autre fait penser à un indien d'Amérique du Sud. Le pied donne le socle idéal pour Atlas supportant la montre qui, si l'on en croit la nuque, est bien lourde.
L'oignon a une ouverture de chaque côté permettant de voir le mouvement et il est surmonté d'un enfant tenant une grappe de raisin. D'autres personnages sont gravés sur le pourtour.
Très bel état du décor.
Mouvement mécanique manuel à la clef (présente).
Mouvement à échappement à verge, avec chaîne, fusée.
Très bon état.
Fonctionnelle lors de l'expertise.
Poids brut: 237,7 g.

6 image(s) Estimation : 10000/12000 €

Adjudication : 0 €

LOT N°010

XVIIIe siècle
Bague en or jaune 18k (750 millièmes) et argent du XVIIIe siècle présentant un diamant taille rose de Hollande d'env. 2 ct. serti en corbeille sur paillon d'argent et surmonté d'un noeud à la Sévigné orné de petits diamants (un manque). Petites traces de soudure. Diamant inclus et taillé avec imprécision ce qui est la marque de reconnaissance des diamants de cette époque.
Tour de doigt : 54
Poids brut : 5,2 g.

La survivante! Avoir traversé plus de 300 ans d’histoire pour un si petit objet, ce n’est déjà pas banal. Imaginez maintenant que la transformation des bijoux, surtout dans les siècles passés, était tout à fait habituelle. On adaptait les formes, les pierres, on changeait l'attribution, de bague en broche, de diadème en collier, et surtout, le bijou était un placement qui permettait de l’échanger contre le paiement de certaines taxes. À Dijon, aux XIVe et XVe siècles, on coupait des parties de bijoux pour payer ses impôts et on les replaçait soigneusement dans le coffre au pied du lit. Le vocabulaire dans les actes d’archives jusqu’au XVIIIe siècle est sans appel. On reconnaît le bijou ancien par des termes plutôt péjoratifs : usé, vieillot, cassé, plus d’usage ou démodé. Mais que dire face à une bague ornée d’un diamant taille rose de cette taille ! La pureté du diamant, très inclus, ne pose pas de problème car la conception des 4 C est une norme du milieu du XXe siècle, et au XVIIIe siècle la pureté du diamant importe peu : c'est du diamant ! Mais les diamants de grande taille sur des bijoux de particuliers sont rares, et encore plus ceux qui sont parvenus jusqu'à nous !

2 image(s) Estimation : 2800/3200 €

Adjudication : 4200 €

LOT N°011

Chaîne de montre du XIXe siècle en or jaune 18k (750 millièmes) présentant de beaux maillons doubles allongés en 8 et agrémentée d'une accroche de boutonnière et de deux fermoirs.
Longueur : 54 cm.
Poids brut : 89,2 g.

À la fin du XIXe siècle, l'homme ne se pare pas de beaucoup de bijoux. Quelques boutons de col, une alliance simple, parfois une chevalière agrémentée ou non d'un diamant, une canne au pommeau savamment travaillé. Pour le reste, l'élégance repose surtout sur les étoffes employées à fabriquer un costume coupé à la perfection. Un détail cependant est particulièrement présent, la chaîne de montre. Alors que la montre est rangée dans une des pochettes du gilet, une chaîne très joliment travaillée se laisse souvent deviner. La chaîne de montre au XIXe siècle est un art remarquable. L'or est plein, lourd et dégage un sentiment de solidité à toute épreuve. Ici, tout est dans le détail: la barre pour positionner l'ensemble à la boutonnière se termine par des anneaux entrelacés, les légères différences entre les maillons prouvent un travail manuel de maître chaîniste. C'est une chaîne à l'épreuve du temps.

4 image(s) Estimation : 20000/25000 €

Adjudication : 0 €

LOT N°012

RARE
Bague en or jaune et blanc 18k (750 millièmes) ornée de petits diamants sur les épaules surmontée d'une superbe émeraude d'un vert profond et lumineux. Taille coussin brillant haute accentuant la profondeur de la pierre. L’émeraude est accompagnée de deux certificats, l’un du SSEF indiquant une absence de traitement sur cette pierre transparente et l’autre du Gem Report d’Anvers donnant une origine zambienne.
SSEF nr. 90704 du 9 mars 2017.
Gem Report Antwerp nr. 1830002834 AN du 26 mai 2020.
Tour de doigt : 53
Poids brut : 3,5 g.

L’émeraude de Zambie est une gemme récente sur le marché. Historiquement, c’est l’émeraude de Colombie qui prime car elle est extraite et commercialisée depuis le XVIe siècle. La Zambie, pays indépendant de l’Angleterre en 1964, est un pays très riche dans son sous-sol pour les métaux et également pour les pierres de qualités. L’émeraude est l’une d’entre elles. Découverte vers 1970, c’est environ six ans plus tard que l’exploitation commence. Si au début l’émeraude zambienne était regardée de haut, un peu considérée comme une sous-catégorie, les rapports gemmologiques lui donnent très vite ses lettres de noblesse et le marché ne se trompe pas car elle représente aujourd’hui à elle seule entre 22 et 25% du marché mondial ! D’un vert très intense voire saturé, d’une exceptionnelle transparence comparée aux émeraudes colombiennes, les qualités de l’émeraude zambienne ne sont plus à démontrer aujourd’hui ! Choisie par de nombreuses grandes maisons de joaillerie, ses feux se dévoilent telle l’émeraude que nous vous présentons aujourd’hui. Foncée de prime abord, n’hésitez pas à jouer avec cette pierre qui n’est pas très pudique car elle révèle une grande brillance flamboyante à qui sait la regarder. C’est très beau !
Cette émeraude a également un autre atout qui est rare… Elle est tout à fait naturelle et n’a subi aucun traitement. Seules entre 2 et 5 % des émeraudes taillées dans le monde sont pures et ne sont pas traitées à l’huile pour renforcer à la fois la couleur et la solidité. Ici, rien de cela, nous ne prendrons que des paramètres exceptionnels si cela vous convient : une couleur vive et intense, des feux incroyables, une très grande transparence, une absence totale de traitement et un poids dépassant les 2,50 ct., une prouesse quand la majorité des émeraudes zambiennes ne dépassent généralement pas les 0,80 ct.!

4 image(s) Estimation : 400/600 €

Adjudication : 400 €

LOT N°013

BAGUE DE SUFFRAGETTE
Bague en or rose légèrement inférieur à 14k (585 millièmes - effacement progressif de la trace sur pierre de touche) ornée d'une améthyste ronde au centre entourée de péridots ronds dans un sertissage en argent. Épaules gravées de motifs géométriques.
Tour de doigt : 58
Poids brut : 3,5 g.

En 1903, Emmeline Pankurst fonde en Angleterre la WSPU (Women's Social and Political Union) qui fait suite à un large mouvement amorcé dès les années 1830 et continué aux USA et en France pour obtenir le droit de vote pour les femmes. D'abord pacifiques, respectant les codes et les règles, ces femmes se mettent alors à avoir des actions plus violentes comme brûler des lieux de rassemblements excluant les femmes tels certains lieux de pouvoir ou encore un golf (la croyance populaire indiquait que le terme de GOLF signifiait Gentlemen Only, Ladies Forbidden : seulement pour les hommes et femmes exclues). Nommées les "suffragettes", le diminutif utilisé par la presse pour minimiser leur action, elles s'enchaînent aux grilles des lieux de pouvoir, choisissent l'incarcération plutôt que de payer les amendes de leurs délits, vont jusqu'à la grève de la faim. Les suffragettes anglaises portaient certaines couleurs en signe de reconnaissance, d'abord le violet symbole de loyauté et le vert, signe d'espoir. À la place du vert, les suffragettes américaines portaient du jaune doré, signe de la lumière pure qui guide leur vie. À ces couleurs, le blanc s'est imposé figurant la pureté et la vertu morale. Quand les femmes s'habillaient de blanc, c'était aussi pour trancher dans les défilés des costumes foncés que les hommes portaient. Les bijoux des suffragettes sont parfois en or 18k (750 millièmes) mais plus souvent émaillées sur argent, métal ou or de bas aloi. La bague que nous vous présentons ici est sur or avec des améthystes pour le violet et des péridots pour le vert. Ce n'est pas le luxe qui est recherché ici mais le bijou politique et symbolique. Pas trop visible mais ancrée sur le doigt, la bague suffragette ne laisse aucun doute sur les idées et les intentions de celle qui la porte. Ces pierres permettent également à la bague d'être acrostiche : cela signifie que chaque première lettre de la couleur a une signification secrète. En anglais, le vert se dit Green et le violet est Violet. Le G de Green est l'initiale du mot Give (donnez). Le V de Violet est la première lettre de Vote. En portant une bague verte et violette, le message est clair : GV = Give Vote (donnez le droit de vote). Quand le blanc est ajouté, il apporte une donnée fondamentale à la signification du bijou. Blanc se dit White en anglais. Le W de White est la première lettre de Women (femmes). En portant le vert (G), le blanc (W) et de violet (V), on obtient le message secret GWV = Give Women Vote (Donnez le droit de vote aux femmes). Ce petit bijou, qui de prime abord n'est pas grand-chose, est un concentré de symbolisme politique, d'idéaux, de batailles et nous fait comprendre que le mouvement féministe a des racines profondes. Les femmes anglaises obtiendront un droit de vote conditionnel en 1918 et égal aux hommes en 1928. La France n'octroiera le droit de vote égal aux hommes qu'en 1944 et la Belgique qu'en 1948. Le chemin est souvent long pour obtenir des droits et finalement le vivre-ensemble en toute égalité est une réussite qu'il faut choyer.

2 image(s) Estimation : 1800/2000 €

Adjudication : 0 €

LOT N°014

Broche en or jaune 18k (750 millièmes) en forme étoile pavée d'env. 1,8 ct. de diamants taille old mine et rose. Une perle bouton probablement naturelle non testée illumine le centre.
Dimensions : 2,8 x 3,2 cm.
Poids brut : 6,8 g.

L’étoile est une forme qui fait partie de l’Histoire du bijou, mais qui a connu un essor comme jamais auparavant au milieu du XIXe grâce à l’impératrice Sissi. Son portrait réalisé en 1865 par Franz Xaver Winterhalter la représente avec des étoiles dans les cheveux. Ses parures de cheveux, qui comprenaient deux sets de 27 étoiles, ont été réalisées par deux grands joailliers autrichiens, Köchert pour les étoiles en diamants avec une perle centrale et Rozet & Fischmeister, pour les étoiles entièrement en diamant. La plupart du temps, les étoiles sont des bijoux transformables en couronne, collier, pendentif, broche. Les détails se trouvent souvent au dos avec des parties démontables. Nous avons ici une étoile qui correspond parfaitement à cette période et avec ce mode d'accroche au dos qui pouvait permettre la transformation. La finition en est impeccable.

3 image(s) Estimation : 1000/1500 €

Adjudication : 1200 €

LOT N°015

CHANEL Joaillerie
Collier de la collection "Comète" composé d'une chaîne maille forçat et d'un pendentif "charm" en forme d'étoile filante en or blanc 18k (750 millièmes) accompagné des certificats d'achat de chacune des parties. Le "charm" a été acheté à la boutique de New Bond Street à Londres en 2002 et la chaîne à la boutique du Faubourg Saint-Honoré à Paris en 2006. Chaque bijou est numéroté et l'ensemble est protégé dans une belle pochette de velours signée.
Longueur de la chaîne : 40 cm.
Longueur de la comète : 2,1 cm.
Poids brut : 8,4 g.

CHANEL c'est d'abord un nom, celui d'une femme qui par son tempérament, sa force de caractère et de création a révolutionné le monde de la joaillerie et de l'habillement. La collection "Comète" est très moderne, le modèle que vous avez ici date du début du XXIe siècle. Mais saviez-vous que le bijou Comète date de 1932? Plongeons dans l'Histoire de Gabrielle Chanel et ses extraordinaires "Bijoux de Diamants". Au début en platine, l'étoile pavée de diamants est définitivement le premier modèle lancé sous forme de broche en 1932 lors de la présentation parisienne des premiers bijoux de sa marque chez elle, rue du Faubourg Saint-Honoré! En mettant les diamants au coeur de ses bijoux, elle souhaitait couvrir les femmes de constellations. Nombreux sont ceux qui se sont déplacés pour voir cette collection à l'époque qui fut un événement joaillier. La Comète se décline de nos jours sous différentes formes et cette vente vous permet non seulement d'en voir le pendentif mais également les boucles d'oreilles au lot suivant.

4 image(s) Estimation : 3000/4000 €

Adjudication : 0 €

LOT N°016

CHANEL Joaillerie
Paire de boucles d’oreilles pendantes de la collection ‘Comète’ en or blanc 18k (750 millièmes) présentant une alternance de perles de culture des Mers du Sud de forme ronde chacune soutenant l'étoile pavée de diamants à laquelle est suspendue une perle en forme de poire des Mers du Sud. Le poids des 28 diamants est indiqué comme faisant 0,70 ct. sur le livret servant de certificat d'authenticité. Chanel a réalisé à la demande de sa cliente une légère transformation à ces boucles. La perle en forme de goutte peut se détacher permettant une meilleure adaptation en fonction des tenues de jour ou du soir. Le certificat d'authenticité accompagnant les bijoux indique l'achat à la boutique de la Place Vendôme en 2007, référence JO999, numéro 8M185. Bijou accompagné du livret et de la pochette en cuir signée Chanel.
Hauteur complète : 3,1 cm
Hauteur sans les perles en forme de poire : 2,2 cm.
Poids brut : 11,2 g.

Si le modèle Comète fut lancé par Gabrielle Chanel en 1932 suivant les dessins de Paul Iribe, son compagnon à la vie comme à la scène, c'est son amour des perles que nous souhaitons éclairer dans ces quelques mots. Qu'elle soit naturelle, comme son long sautoir valant une fortune, de culture d'origine japonaise de type Akoya ou encore de couleur, telle celle des Mers du Sud de Tahiti ou encore d'imitation, la perle se décline sous toutes ses origines chez Chanel. Fascinée par un tableau de la Renaissance italienne où les perles sont très représentées car signe de richesse et de pureté, elle aime leur blancheur que ce soit sur une petite robe noire ou à même la peau. Elles illuminent le teint, ont une forme d'une grande douceur et se portent en toutes circonstances, habillé ou décontracté. Dans le cas présent, ce sont des perles d'eau de mer au lustre parfait qui ont été sélectionnées. Et il faut du temps pour constituer des appairages, c'est-à-dire deux perles qui se ressemblent en taille, en forme, en brillance et en couleur. Et ce temps, seule la joaillerie l'offre à ses clients. La patience, le regard expert, l'art de l'assemblage, tout est présent dans les boucles d'oreilles que nous vous présentons ici.

5 image(s) Estimation : 800/1000 €

Adjudication : 800 €

LOT N°017

Thierry BONTRIDDER* (1956- ), Wavre, Belgique
Collier présentant un grand pendentif en métal auquel est suspendue une forme en plexi rouge transparent pouvant être tournée en différentes positions, le tout monté sur une corde noire fixée à des éléments en plexi noir. Bijou signé par l'artiste et daté de 1987 au dos du pendentif.
Longueur du cordon : 41,5 cm.
Hauteur du pendentif : de 10 à 13,5 cm.
Poids brut : 78,6 g.

Thierry Bontridder est un artiste belge, récompensé à de multiples reprises que ce soit en Belgique, au Japon ou encore aux Etats-Unis. Il est sculpteur, créateur de bijoux et également créateur de sculptures monumentales. Vivant en Belgique, il reçoit l'enseignement d'un homme bien connu dans le monde de la joaillerie belge, Emile Souply, lui-même formé à l'école de Maredsous. Thierry Bontridder innove ! Il emploie des matières peu conventionnelles, telles celles utilisées dans le collier que nous vous présentons ici. La lumière traverse, les éléments bougent, les bijoux sont importants, colorés, voyants et la ligne donne un chic incroyable sur un vêtement uni. Ce qui définit le mieux Thierry Bontridder : son style unique et reconnaissable de tous ! Heureusement pour l'art joaillier belge, Thierry Bontridder a été professeur et a dispensé son art de manière académique pour aider les étudiants en orfèvrerie à sortir du cadre ! L'art du bijou belge qui ose n'a pas fini de faire parler de lui, et c'est tant mieux !

4 image(s) Estimation : 12000/15000 €

Adjudication : 15500 €

LOT N°018

Bague en or blanc 18k (750 millièmes) de la période Art Déco ornée d'un saphir bleu transparent d'environ 12 ct., ne présentant aucune trace de traitement. Les épaules sont décorées de diamants principalement taille 8x8 et fortement égrisés et fracturés. L'un d'eux est desserti et sera fourni. La grande transparence et les rares inclusions n'ont pas permis d'identifier l'origine géographique sur le rapport gemmologique.
Rapport IGI 10J2247624 du 12 mars 2024.
Dimensions du saphir : 17,2 x 11,7 x 5,75 mm.
Tour de doigt : 55
Poids brut : 6,7 g.

Ce magnifique saphir n'a pas d'origine géographique établie par le laboratoire et pourtant, la personne propriétaire de ce bijou l'a demandé avec insistance, mais parfois il est impossible de prendre la responsabilité d'indiquer une origine. Pourquoi ? Cela vient rarement, voire extrêmement rarement, du fait que la pierre soit si pure que les très sporadiques et microscopiques inclusions ne suffisent pas pour attribuer une origine. Le développement technologique des laboratoires est en constante évolution et dans les années proches, seules les traces des éléments chimiques de la pierre permettront d'associer une composition et une origine. Dans la bague présentée ici, le doux bleu est tout à fait naturel. La pierre n'a pas été modifiée par l'homme. L'absence de tout traitement permet à ce saphir, serti pendant la période Art Déco, de se dévoiler dans toute sa pureté, sa douceur de ton et de se mettre à nu sans artifice. Le résultat est très beau.

2 image(s) Estimation : 2500/4500 €

Adjudication : 0 €

LOT N°019

Broche Art Déco tardif en platine à décor de volutes et diamants ornée d'env. 5 ct. de diamants taille 8x8 et rond brillant ancien. Couleur des diamants de très blanc à jaunâtre. Aiguille en or blanc 18k (750 millièmes).
Dimensions du diamant central : 5,74 x 5,80 x 3,20 mm.
Dimensions : 6,4 x 4,2 cm.
Poids brut : 23,6 g.

Cette broche présente une belle symétrie et pourtant elle sort des codes stricts de la période Art Déco classique. Si le cadre extérieur présente des angles droits, des formes géométriques un peu rigides, le centre prend plus de liberté. Les volutes ne sont plus du tout dans le thème des broches de la période, même si l'on retrouve le mouvement des extrémités recourbées sur le visage des femmes, grâce à leurs cheveux en forme d'accroche-coeur, accompagnant la coupe de cheveux à la garçonne. Cette broche est le témoin d'une transition entre l'Art Déco et les années 1940/1950, apportant un peu de fantaisie dans un ensemble qui aurait dû être parfaitement géométrique.

4 image(s) Estimation : 1500/2500 €

Adjudication : 2500 €

LOT N°020

Bracelet manchette en or jaune 18k (750 millièmes) aux longues mailles alternant barres rectilignes et boules d'or gravées et lisses. Belle souplesse de la maille. Ancien poinçon italien de Vicenza 282 et tirage 750 millièmes.
Dimensions : 19,7 x 2 cm.
Poids brut : 46 g.

Si les bracelets en or de la période de guerre ont été des réserves précieuses permettant de garder sur soi une partie de son patrimoine, les années 1960 à 1980 sont toutes autres. Il est de bon ton de porter de gros bracelets principalement en maille américaine en or jaune mais cette maille va vite être détrônée par la grande inventivité des maîtres chaînistes italiens, montrant une technicité et un savoir-faire de plus en plus reconnus. Côté face, ce bracelet est composé de barres et de sphères décorées ou non. L'intérieur par contre est lisse, structuré de mailles s'imbriquant presque naturellement alors qu'il s'agit là d'un travail d'ajustement minutieux ! Le bijou lumineux est souple au poignet grâce à la connaissance parfaite des orfèvres italiens pour le travail de l'or !

50 Bijoux et leur histoire - mardi 8 octobre 2024 - 14 h 30