50 Bijoux et leur histoire - mardi 8 octobre 2024 - 14 h 30
-
5 image(s) Estimation : 1200/1500 €
Adjudication : 1400 €LOT N°021
Boucles d'oreilles arabesque de Pomellato en or rosé brossé 18k (750 millièmes) et quartz facetté en rayons de soleil autour d'une table ovoïde. Les boucles d'oreilles sont dans leur écrin laqué et sont protégées par une surboîte de la marque en parfait état. Bijoux signés.
Hauteur : 2,5 cm.
Poids brut : 9,4 g.
Choisir Pomellato, c'est choisir l'art de magnifier des pierres qui étaient considérées comme de peu d'importance. Ici c'est le quartz qui est à l'honneur et pas simplement taillé pour reproduire une taille connue de forme ovale mais les codes sont cassés pour permettre à la lumière de jouer avec des facettes inattendues. Les rayons du soleil très longs sur la couronne font face à des facettes libres sur le pavillon. Cela donne un extraordinaire méli-mélo de reflets qui rendent les pierres belles et audacieuses et c'est l'effet que recherchait Pino Rabolini : proposer des matières abordables avec une finition irréprochable et une modernité dans les formes jusque là non exploitées. Cette finition est aussi au dos des boucles d'oreilles car les arabesques laissent des jours qui obligent la lumière à se surpasser. C'est surprenant et c'est très chic ! -
2 image(s) Estimation : 1800/2200 €
Adjudication : 1900 €LOT N°022
Broche gerbe en platine figurant deux tulipes entre des feuillages retenus par un noeud, le tout pavé de diamants taille 8x8. Près de 200 diamants entre 0,03 et 0,06 ct. se répartissent sur toute la surface, parfaitement sertis, soit près de 9 ct. de diamants qui brillent sous tous les angles! Absence de poinçons mais il s'agit probablement d'une production luxembourgeoise des années 1960. Chaînette de sécurité et épingle à nourrice.
Dimensions : 6,7 x 4,2 cm.
Poids brut : 26 g.
Les années 1960 ont ceci de particulier, c'est que pour paraître en société et être parfaite il suffit uniquement de trois accessoires : une petite robe noire, un collier de perles (si possible double ou triple rang) et une broche en diamants qui scintille de mille feux. La recette est simple mais tellement efficace ! Et elle est toujours actuelle ! Le retour de la broche se fait sur les chapeaux, les robes, les revers de manches, les noeuds de ceintures souples ou encore dans les cheveux, elle est partout et c'est très bien. Comme le disent si bien les réseaux sociaux : The brooch is back ! (la broche est retour). -
3 image(s) Estimation : 2000/3000 €
Adjudication : 3500 €LOT N°023
ALVARO E CORRENTI
Superbe et complexe chaîne en or jaune 18k (750 millièmes) composée de maillons rectangulaires aux éléments glissants ornés de petits saphirs naturels chauffés.
Longueur : 40,5 cm.
Poids brut : 63,2 g.
L'art de la chaîne est une spécialité italienne, mais ici, cela frôle l'oeuvre de maître. Imaginez des maillons rectangulaires s'imbriquant parfaitement et mettez au milieu de chaque maillon un élément à double face qui se promène dans la maille et qui lui sert de glissière. Chaque élément qui glisse avec aisance est orné de chaque côté de saphirs bleus naturels taille carrée. Vous obtenez cette chaîne qui produit un doux son quand les saphirs tapent d'un côté et de l'autre, bien protégés dans leur serti clos. Les orfèvres italiens n'en sont pas à leur coup d'essai. Alfredo Correnti et Pippo Alvaro s'unissent dès 1968 et sont plutôt centrés sur l'Histoire du bijou et l'Antiquité des crétois aux romains pour également créer des bijoux plus contemporains et notamment des chaînes plus complexes les unes que les autres ! -
4 image(s) Estimation : 4000/6000 €
Adjudication : 5000 €LOT N°024
Bague en platine ornée de deux diamants taille old mine d'env. 1,40 ct. et 1,45 ct. (coups sur le rondiste) entourant une émeraude d'un vert vif et d'une belle transparence d'env. 0,90ct. (traitement modéré, petit coup sur le rondiste et égrisures).
Dimensions diamants :
7,97 x 7,98 x 3,57 mm.
7,91 x 7,85 x 3,73 mm.
Dimensions émeraude :
7,41 x 6,55 x 3,07 mm.
Tour de doigt : 60
Poids brut : 5,9 g.
Cette bague très lumineuse met en valeur une émeraude centrale entourée de deux diamants taille old mine. Cette taille ancienne utilisée dès le XVIIIe siècle est d'une parfaite imperfection ! Très souvent, les facettes sont approximatives, la collette n'est pas centrée, la table est petite, la couronne très haute et rien de cela n'est grave, car il s'agit d'une taille ancienne d'époque, non soumise à la rigueur des 4 C, critères actuels de la taille du rond brillant. Les mines de la période des diamants taille old mine livrent principalement des couleurs jaunâtres. C'est pourquoi la couleur M, voire en dessous, au lieu d'être un paramètre négatif est un indicateur que ces diamants sont d'époque et ils reviennent à la mode! En effet, la réflexion de lumière dans un diamant taille old mine a une douceur qui est recherchée par les amateurs. -
2 image(s) Estimation : 4000/5000 €
Adjudication : 0 €LOT N°025
Boucles d'oreilles pendantes en or blanc et jaune 18k (750 millièmes) présentant des lignes de diamants s'entrecroisant pour se terminer par des émeraudes taille émeraude carrée à pans coupés et taille poire allongée, serties d'or jaune et entourées de diamants. Présence d'inclusions deux et trois phases indiquant une belle qualité d'émeraudes au traitement modéré. Création avec poinçon 750 des Pays-Bas.
Poids estimé des diamants : 3 ct.
Poids estimé des émeraudes : carrées 1,4 ct., 1,5 ct., poires 0,65 ct. et 0,9 ct.
Longueur : 7,3 cm.
Poids brut : 17,8 g.
Et si au lieu de dire "Less is more" on disait "More is more" ? Plus de longueur, plus de présence, plus de diamants et plus d'émeraudes d'un vert intense ! Et si c'était le moment de briller avec panache et de l'assumer pleinement ? Ces boucles d'oreilles sont d'un chic absolu et ont la sympathique manie d'accompagner les mouvements du corps. -
7 image(s) Estimation : 2500/3500 €
Adjudication : 7500 €LOT N°026
Bracelet en or jaune 18k (750 millièmes) émaillé dans le goût du baroque du milieu du XIXe siècle parsemé par des diamants de différentes époques racontant l'histoire de la taille du diamant. Email transparent rouge orangé et bleu roi (manques) posé sur or ciselé. Très beaux motifs de ciselure sur la tranche externe et sur les différentes parties du bijou. La plaque centrale ajourée est agrémentée de trois modules fixés par vis. L'un d'eux est fixé par un fil de métal. Fermeture par fermoir à crémaillère dont la plaque tenant le bouton pressoir est rompue et glissée à l'intérieur de l'interstice. Chaînette de sécurité très longue en maille vénitienne ancienne. Une restauration est à prévoir. Traces de soudures à l'étain.
Poids estimé des diamants : 3 ct.
Longueur du bracelet : 16 cm.
Hauteur de la partie centrale : 3 cm.
Poids brut : 54,5 g.
Ce bracelet présente différents types de diamants dont l'histoire remonte au XVIe siècle ! Il y a d'abord la taille old single cut, qui est un octaèdre dont les deux pointes sont abrasées et dont les arêtes sont lissées, puis la taille Mazarin, plus complexe, qui arrive au XVIIe siècle, suivie de la taille Peruzzi et enfin la taille old mine du XVIIIe siècle. Chacune de ces tailles particulières se retrouve sur ce bracelet laissant penser que pour le confectionner, des bijoux familiaux anciens ont été utilisés, comme il était d'usage durant les siècles passés. -
5 image(s) Estimation : 400/600 €
Adjudication : 12500 €LOT N°027
MARWICK & MARKHAM, Londres, XVIIIe siècle
Montre de poche à double boîtier en or jaune 18k (750 millièmes) très richement décorée tant sur le boîtier extérieur aux bords découpés et émaillés sur la ligne de fermeture que sur la montre. Ce décor foisonnant est typique des montres dédiées à l'Empire Ottoman, l'émail bleu ciel opaque donnant ce petit goût oriental. Le boîtier extérieur présente un décor végétal sur émail vert opaque et un décor de bord de lac où l'on distingue au loin les montagnes et un émail transparent à translucide blanc rosé typique des créations genevoises. Cet émail permet de représenter les rayons du soleil grâce à la gravure en guilloché du fond. La montre est ornée sur la coque arrière d'un bouquet de fleurs chargé entre pivoine et myosotis. L'entourage est en émail bleu opaque et composé aussi de lignes d'émail transparent orange sur fond rose opaque. Excellent état des décors.
Mouvement mécanique manuel à la clef (non-présente).
Mouvement échappement à verge.
Barillet à fusée.
Platine signée et portant le numéro 2139.
Très bon état.
Fonctionnelle lors de l'expertise.
Poids brut: 62,5 g.
Marwick & Markham sont des horlogers et des fabricants de montres qui se sont spécialisés dans l'exportation vers l'Empire ottoman. Ceci se remarque notamment dans le style de gravure et de décor de leur production. James Markwick, qui était le Maître de la Compagnie des Horlogers de Londres en 1720, devint le partenaire en affaire de son gendre Robert Markham, qui lui succédait en 1730. Cependant, même après la mort de Markwick, le nom de l'entreprise conserva les noms associés. Vinrent les rejoindre ensuite Story, puis Borrell et Perigal. Leurs montres sont conservées dans de nombreux musées, dont trois au Metropolitan Museum of Art de New York (17.190.1425 a.b; 17.190.1632 a.b; 83.1.78 a-c). -
2 image(s) Estimation : 7000/9000 €
Adjudication : 0 €LOT N°028
Puces d'oreilles en or jaune 18k (750 millièmes) ornées de diamants taille old European de 1,59 et 1,64 ct. (diamants dessertis pour le poids exact). Couleur basse proche du Z tirant sur le jaune assez lumineux, beau feu et dispersion de lumière. Pureté estimée VS. Panier décoré de fleurs de lys en or.
Diamètres des diamants : 7,62 -7,43 et 7,51 - 7,48 mm (la profondeur n'est pas mesurable du fait de la monture).
Poids brut : 3,2 g.
La frontière entre les diamants jaunâtres et les diamants jaunes est parfois très mince car il y a des diamants jaunes qui sont éteints et des diamants jaunâtres, proche du Z, qui dégagent un feu et une grande luminosité. Tel est le cas de cette paire de puces d'oreilles. Les poids de 1,59 et 1,64 ct. sont pris sur diamants non montés. Leur taille est ancienne, la taille old European, qui est l'ancêtre du diamant rond brillant. Les diamants de ce poids et taillés ainsi ne sont pas si courants sur le marché, surtout quand ils ont une belle pureté. Plus douce que la brillance du rond brillant actuel, la réflexion de lumière a un éclat et donne un feu particulier aux pierres. -
6 image(s) Estimation : 2500/3000 €
Adjudication : 0 €LOT N°029
JEAN DESPRÉS (1889-1980)*
Bague en argent et laque noire aux épaules en arcs-de-cercles et aux lignes alternant laque noire et argent. Poinçon d'orfèvre et un poinçon de garantie (crabe).
Tour de doigt : 53
Poids brut : 16,4 g.
Si en 1928, ses bijoux sont jugés trop modernes et sont écartés lors des expositions, Després refuse de s'adapter et de faire ce qu'il appelle du "Marie-Antoinette". À partir de 1929, la tendance s'inverse car les goûts s'habituent à ces nouvelles formes. Le choix de l'argent, ses coups de marteau sur le métal, l'utilisation de la laque sont autant de marques de fabrique de l'artiste. Les épaules reprennent bien les motifs graphiques de l'Art Déco en superposant des demi-cercles et ressemblent plus au modèle nr. 22 déposé le 14/11/29 qu'à celui vers 1935 qui voit un élargissement au niveau des épaules (Bibliographie : M. Gabardi, Jean Després, Bijoutier et orfèvre entre Art Déco et modernité, Paris, 2009. Modèle présenté dans le livre p. 79).
Merci de ne pas enchérir via Drouot live pour ce lot. Nous ne prenons que les enchères téléphoniques. Veuillez contacter AZ auction. -
8 image(s) Estimation : 5000/6000 €
Adjudication : 8500 €LOT N°030
JEAN DESPRÉS (1889-1980)*
Bracelet en argent constitué de cinq segments, dont trois décorés de cinq lignes et deux présentant un relief en triangle. Très beau bijou de la période Art Déco de 1930 de l'artiste. Signature de l'artiste à la pointe, poinçon d'orfèvre et un poinçon de garantie (tête de sanglier). Modèle 229 (D2) déposé le 4 octobre 1930.
Dimensions : env. 19 cm.
Poids brut : 104,9 g.
Iconique et scandaleux ! Ce bracelet nommé "came" de 1930 fait partie de la série des bijoux appelés les pièces moteurs. Iconique car nous sommes en pleine période Art Déco et le graphisme est là, dans toute sa simplicité et sa splendeur. Et pourtant scandaleux, car pendant que d'autres travaillent très finement le platine serti de diamants, Després frappe de toutes ses forces l'argent sur son enclume. Pour produire quoi ? Des bijoux! Vraiment ? Et oui, mais des bijoux ressemblant à des parties de moteurs. Son passé, dès 1917, a une influence énorme sur sa production. D'abord mécanicien dans l'aviation, ses talents de dessinateur l'amènent à dessiner des moteurs pour l'armée française pendant la guerre. Son coup de crayon est résolument graphique, net et parfaitement défini. Chaque élément s'imbrique dans un volume et y trouve sa place. Il n'est donc pas étonnant de voir qu'un des lieux où ce bracelet est présenté est l'exposition de l'Aéro-Club de France durant cette année en 1930.
Bibliographie : M. Gabardi, Jean Després, Bijoutier et orfèvre entre Art Déco et modernité, Paris, 2009. Modèle présenté p. 9 et dessin du modèle déposé p. 199.
Merci de ne pas enchérir via Drouot live pour ce lot. Nous ne prenons que les enchères téléphoniques. Veuillez contacter AZ auction. -
5 image(s) Estimation : 30000/50000 €
Adjudication : 32000 €LOT N°031
VEVER, Paris
Collier en or 18k (750 millièmes) et argent composé d'une chaîne alternant petits diamants et diamants plus importants pour un total estimé de plus de 20 ct. de diamants principalement taille old mine et retenant des fleurs sur maille à lame de couteaux. Décor par une perle bouton probablement fine non testée de 7,7 mm. Écrin d'origine en velours et cuir signé de la maison Vever " Ancienne Maison Marret & Baugrand, 19 rue de la Paix, Paris, Grand Prix, Exposition Universelle Paris 1889". Transformation au niveau de l'attache des fleurs entourant la fleur centrale et ajout de quelques maillons en fin de chaîne près du fermoir.
Longueur : 42 cm.
Hauteur élément central : 5,3 cm.
Poids brut : 64,5 g.
L'écrin de ce bijou a été fait sur mesure, précisément pour le collier, comme il est de bon ton pour les pièces de haute joaillerie. Le cuir, la soie et la partie en velours qui s'enlève pour servir de compartiment de rangement, tout est là. L'impression sur la soie est un élément permettant de dater plus précisément le bijou : Vever " Ancienne Maison Marret & Baugrand, 19 rue de la Paix, Paris, Grand Prix, Exposition Universelle Paris 1889". Cela signifie que le collier est postérieur au 31 octobre 1889, date de clôture de l'Exposition Universelle et de remise des prix. Pour la création du collier, de l'écrin et de l'impression de la soie, il faut compter un petit temps, ce qui permet de dater notre bijou probablement entre 1890 et 1895 et probablement pas plus tard. Pourquoi ? Le style de ce collier fait précisément partie de la collection créée à l'occasion de l'Exposition Universelle reprenant deux thèmes principaux : les bouquets de joaillerie figurant des branches, notamment d'amandier, ornées de fleurs pavées de diamants, et le motif de bouton de fleur et d'ombrelles végétales, ce qui correspond au collier présenté ici. Paul et Henri Vever ont su s'entourer de grands artistes pour sublimer leurs créations comme Georges Fouquet, Lucien Gautrait et bien d'autres. Cependant un des créateurs de ligne retient notre attention par rapport à ce collier. Il s'agit de René Lalique qui est dessinateur pour plusieurs Maisons de haute joaillerie autour de la Place Vendome à Paris, et il crée aussi pour Vever qui fait partie de ses commanditaires entre 1882 et 1885, date à laquelle il lance son propre atelier. Il est fort probable que cette collaboration ait perduré au delà de cette période car il commence à exposer ses créations seulement à partir de 1894. Le collier que nous présentons ici n'est pas dans sa forme originale. Les anneaux et les maillons supplémentaires le prouvent. Très souvent les pièces de joaillerie de ce type étaient justement conçues pour être transformables et transformées pour s'adapter à la nouvelle génération de propriétaire. Provenance d'une famille noble de Belgique. -
2 image(s) Estimation : 3000/5000 €
Adjudication : 34000 €LOT N°032
PERLES FINES
Clips d'oreilles en or blanc 18k (750 millièmes) et argent orné de diamants tailles anciennes (old mine, old European, Mazarin, Peruzzi, éclats de diamants facettés) retenant deux perles fines en forme de poire. Présence de petites fissures sur les perles. Provenance d'une famille noble de Belgique. Rapport d'analyse gemmologique nr. 412494 du LFG du 20/09/24 indiquant que les perles d'eau de mer en forme de goutte sont fines, sans indication de traitement. Couleur blanc crème et lustre bon.
Dimensions des perles :
env. 15,3 x 10,5- 10,7 mm.
env. 15,2 x 10,5- 10,5 mm.
Hauteur : 4,4 cm.
Poids brut : 8,8 g.
Lire plus /> Qui ne connaît pas la jeune-fille à la perle de Vermeer ? On voit une jeune femme poser pour le peintre et illuminée par une perle naturelle en poire qui capte la lumière. Il faut savoir que les perles en forme de poire de grande taille (de plus d'un centimètre) sont rares surtout dans les perles fines d'eau de mer, qui ont grandi sans aucune intervention humaine. Si la perle ronde, parfaitement ronde et lisse au regard, est la perle de référence qui coûte le plus cher, la perle en forme de poire peut atteindre voire dépasser le prix de la perle ronde car il est très compliqué de faire un appairage. Il faut parfois des années pour trouver deux perles fines en forme de goutte, de la même couleur, à la forme très proche et de dimension équivalente. Quand les perles sont fines, on les appelle une Union d'Excellence ! -
4 image(s) Estimation : 600/800 €
Adjudication : 600 €LOT N°033
Philippe LUCAS (1881-1969)
Boucle de ceinture en corne transparente en deux parties de la période Art Nouveau se terminant par deux glissières permettant d'y passer le ruban. Décor de branche de conifère avec une chouette. Attache en métal cuivreux.
Dimensions : 7,5 x 14 cm.
Poids brut : 20,2 gr.
Philippe Lucas n'est pas un artiste très connu de l'Art Nouveau et pourtant son travail est reconnu, notamment par Lucien Gaillard (1861-1942) qui le prend au sein de son atelier. Lucien Gaillard travaille la corne pour en faire des peignes dont plusieurs, datés entre 1902 et 1904, sont exposés au Musée d'Orsay à Paris. Lucien Gaillard comme Philippe Lucas sont moins connus que des Lalique, Vever et autres grands maîtres de l'Art Nouveau. Cela vient principalement du matériau que les deux hommes affectionnent : la corne. Son caractère transparent à translucide permet des jeux de couleurs et une douceur que les autres matières ne permettent pas. Si Gaillard privilégie la flore dans ses compositions, sans jamais s'intéresser à la faune ou à la figure humaine, Lucas mêlera à la fois la faune et la flore. Les compositions sont donc naturalistes et Lalique va s'intéresser également à cette matière en créant notamment son peigne ombellifère. Les détails sont beaux, Lucas a un style un peu plus brut que Gaillard ou Lalique mais cette boucle reste néanmoins un témoin d'une période très courte de l'Histoire joaillière. -
4 image(s) Estimation : 1500/1800 €
Adjudication : 0 €LOT N°034
CHARMANT ET RARE
Deux alliances datées de 1845 en or rose 18k (750 millièmes) ornées des mêmes gravures végétales sur tout le pourtour et toutes deux surmontées d'un petit cristal ovale laissant apparaître les cheveux de l'être aimé. Ces alliances sont inscrites en néerlandais dans le corps de l'anneau et datées du 22 mars 1845, des amoureux nous ne connaissons que les initiales E.P. Deux être se sont dit oui il y a 179 ans et à la vue des symboles, il devait s'agir non pas d'un mariage de raison mais d'un mariage d'amour.
Tours de doigt : 58 et 66
Poids brut : 4,3 g.
Des cheveux sous un cristal ? Oui ! Si certains pensent que les bijoux contenant des cheveux sont avant tout des bijoux de deuil pour se rappeler la personne défunte, ce n'est souvent pas le cas. On se rend compte que le bijou avec des cheveux était une véritable industrie au XIXe siècle. Des catalogues épais présentaient les modèles de bagues, de bracelets, de collier, de boucles d'oreilles soit totalement en cheveux soit ajoutant juste une touche à un bijou en or. Le bijou était choisi et fabriqué pour y glisser une mèche enroulée ou encore sous forme de paillasson tressé pour l'offrir et que l'être aimé puisse avoir toujours un bout de soi avec lui. Il est rare voire improbable de retrouver un couple d'alliances parfaitement identiques au niveau stylistique, tant dans la matière, la ciselure et la gravure que dans la présence discrète de cheveux sous cristal. Deux alliances, discrètes et parfaitement décorées, datant du milieu du XIXe siècle, cela signifie que l'union dure depuis près de deux siècles, une petite éternité ! -
2 image(s) Estimation : 1500/1800 €
Adjudication : 0 €LOT N°035
Pendentif en or jaune 18k (750 millièmes) en forme d'orchidée composée de pétales en perles probablement du Mississipi (ailes de papillon) réunies autour d'un spinelle rouge taille coussin, l'ensemble surmonté de deux petits diamants taille old European sur maille en lame de couteau. Petite soudure à l'étain au dos. Bijou numéroté (usure) mais non signé. Toutefois, il ne serait pas étonnant que ce travail provienne des ateliers de Tiffany and Co.
Dimensions : 4,6 x 2,6 cm.
Poids brut : 10,9 g.
La perle de Mississipi est une des matières incontournable de la période Art Nouveau. Son lustre est très particulier ainsi que sa structure. Appelée "dent de chient" lorsqu'elle est courte ou "aile de papillon" quand elle est allongée, elle dévoile un lustre très particulier tendant souvent du blanc vers le brun doré. Les deux types de perles constituent le bijou que nous vous présentons ici. La surface des perles d'eau douce du Mississipi n'est pas souvent lisse mais plutôt rainurée donnant un aspect de vaguelettes. La forme de ces perles correspond au goût de la Belle Epoque et de l'Art Nouveau. Georges Kunz (1856-1932), minéralogiste et gemmologue américain, s'intéresse particulièrement aux gemmes de son pays et travaille en étroite collaboration avec Charles Tiffany et son fils Louis Comfort Tiffany qu'il encourage à utiliser les perles américaines pour les créations Art Nouveau. Il présente à Paris en 1889 une importante collection de gemmes et notamment ces perles. Il y a alors, dès 1890, une ruée vers ce type de moules. Les importations de perles vers l'Europe seront importantes. L'intérêt pour la moule du Mississipi, Unionoidea ou Unio, se fait en raison de ses perles mais aussi de la structure de sa coquille. Très épaisse, c'est de cette moule que sont issus les nucleus, billes rondes à insérer dans les huîtres perlières. La pression sur ces moules sera telle pour la fabrication de nucleus que les Etats-Unis vont décider de protéger toutes les espèces de moules Unionoidea vers 1995. En 1998, les Etats-Unis mettent un terme à la surexploitation en adoptant des règles de gestion inter-Etats, concernant le bassin du Mississipi. Ces perles sont donc aujourd'hui rares à venir rejoindre le marché ! -
6 image(s) Estimation : 1500/1800 €
Adjudication : 1300 €LOT N°036
OPALE EXCEPTIONNELLE
Bague en or jaune et blanc 14k (585 millièmes) ornée d'un haut cabochon d'opale blanche transparente d'env. 8 ct. aux couleurs très intenses et au motif atypique, entouré de petits diamants taille rond brillant ancien. Feux extrêmement prononcés allant du rouge, au vert, au bleu électrique et au jaune doré.
Dimensions de l'opale : 13,09 - 13,50 x 8,45 mm.
Tour de doigt : 57
Poids brut : 10,2 g.
Les feux de l'opale sont multiples. Ils peuvent aller de simples points à un motif de costume d'Arlequin, en passant par la peau de serpent et à des lumières diffuses. Souvent ces couleurs sont peu intenses et les opales très plates. Dans le cas de cette bague, l'opale est très épaisse et cela permet à ses feux de se situer à différents niveaux dans la pierre ce qui provoque un effet 3D dévoilant un motif très particulier. Des lignes unidirectionnelles traversent l'opale de part et d'autre allant du jaune doré à l'orange, puis le rouge, le vert et le bleu très électrique. C'est un véritable arc-en-ciel qui se déplace dans une demi-sphère et la meilleure des video ne vous donnera jamais l'impression que vous aurez en venant voir cette opale en réalité. En tenant cette bague en main, vous seul serez maître du mouvement de la lumière. -
4 image(s) Estimation : 4500/5500 €
Adjudication : 4500 €LOT N°037
Bague en or blanc 18k (750 millièmes) ornée d'un saphir naturel Ceylan chauffé de 6,41 ct. taille coussin d'un bleu intense presque royal. Dans la pierre transparente, des inclusions sous forme de constellations jouent avec la lumière donnant une très belle douceur au saphir qui grâce à sa forme coussin passe d'un bleu saturé à un bleu lumineux.
Rapport gemmologique Bellerophon nr. B22416 daté du 15 mars 2024.
Dimensions du saphir : 11,21 x 10,11 x 6,45 mm.
Tour de doigt : 54
Poids brut : 6 g.
Quand on parle de saphirs Ceylan ou Sri Lanka, la première couleur qui vient en tête est un bleu clair légèrement violet nommé "cornflower blue" ou le bleu bleuet. Il peut aussi se décliner de bleu pâle, très clair avec un joli feu, au bleu "velvet" ou velours qui est un bleu plus soutenu mais toujours dans la gamme des bleus plutôt clairs. Arrive ensuite le bleu indigo plus soutenu pour finir avec le bleu royal, intense et saturé. Ce qui est recherché, surtout dans les couleurs plus saturées, c'est l'éclat de lumière dans la pierre. Dans celle que nous vous présentons, le bleu royal se dévoile par touches, guidé par les inclusions naturelles de cette pierre particulièrement bien taillée en coussin. -
5 image(s) Estimation : 1200/1500 €
Adjudication : 0 €LOT N°038
CORDIÉRITE / IOLITE
Bague en or blanc 18k (750 millièmes) ornée d'un cabochon de cordierite (iolite) d'environ 5,58 ct. en pain de sucre. Couleur d'un bleu profond tirant sur le violet et très fort pléochroisme gris/brun transparent en bougeant la pierre (la couleur disparait). Décor de quatre petits diamants ronds brillants au niveau des griffes. Pas d'indication de traitement. Légères égrisures sur le dessus du cabochon. Rapport ALGT du 26 juin 2024 nr. 48783493.
Dimensions de la cordiérite : 10,92 x 10,90 x 6,70 mm.
Tour de doigt : 54
Poids brut : 8,9 g.
Le cabochon de cordiérite présent sur cette bague est particulièrement intéressant. La pierre est bleue, c'est indéniable, et pourtant en fonction des angles sous lesquels on la tourne, la couleur bleue disparait totalement du regard. Elle se découvre sous une grande transparence gris-brun très léger, un jeu de couleur inattendu! Ce phénomène tout à fait particulier porte un nom : le pléochroisme. Il s'agit d'une pierre qui change de couleur grâce à un effet optique d'absorption de la lumière. Ce n'est pas une perte de couleur, c'est juste un jeu de lumière combiné à des couleurs de base de la pierre. La couleur bleue revient toujours quand on repositionne la bague sous un certain angle. Si en France, on la nomme cordiérite, suivant le nom de Louis Cordier qui en fait la première description en 1809, dans les autres pays, elle sera plutôt appelée iolite, rappelant le terme grec iol qui signifie violet. -
4 image(s) Estimation : 7000/9000 €
Adjudication : 0 €LOT N°039
Bague en platine présentant un diamant central d'env. 2,5 ct. taille old European ornée sur les épaules de quatre diamants taille table et deux tailles double table. Couleur estimée M-N, pureté SI sans fluorescence. Petits coups sur le rondiste et sur la surface. Un coté du panier présente une usure (frottement avec une alliance probablement).
Dimensions du diamant central : 8,79 x 8,45 x 5,44 mm.
Tour de doigt : 53
Poids brut : 3,4 g.
Les diamants de Kimberley en Afrique du Sud sont découverts en 1866 et, dès 1900, De Beers contrôle autour de 90 % de la production mondiale. C'est l'époque où les 4 C n'existent pas encore et pour désigner la couleur d'un diamant on n'utilise pas les lettres de D à Z mais une série de noms principalement anglais qui correspondent à : le D est Jager, le E et le F sont River, le G est Top Wesselton, le I est Top Crystal, le J est Crystal, le K et le L sont Top Cape, le M est Cape. Ce terme Cape est défini autrement à Anvers. Tous les diamants à partir de M sont Cape (Light Cape, Cape, Dark Cape). Le diamant qui est sur cette bague est proche du M et avec sa taille ancienne, l'expert a immédiatement dit à la personne déposante : c'est un Cape ! Cela signifie que c'est un diamant ancien de la fin du XIXe siècle- tout début du XXe siècle, tout simplement parce que les pipes dans lesquelles se trouvaient les diamants lors de l'extraction à l'époque donnent des pierres jaunâtres. La couleur et la taille sont typiquement de cette période et le diamant taille ancienne a une liberté de taille que ne connaîtra jamais le diamant rond brillant soumis à la terrible règle des 4 C ! -
4 image(s) Estimation : 6000/8000 €
Adjudication : 5500 €LOT N°040
Broche double clips en platine et éléments d'attache en or blanc 14k (585 millièmes), ce qui laisse supposer une production américaine, composé de deux enroulements en diamants et baguettes de saphirs bleus de synthèse. Les plus petits diamants sont taille 8x8 pour env. 0,02 ct. Les plus gros diamants ont une taille old European, les plus gros font env. 0,40 ct. et les plus petits 0,15 ct. Un système d'attache au dos, très facile à manipuler, permet d'unir les deux parties en une seule broche ou de séparer les deux parties en deux clips de revers sur double griffe.
Total estimé des diamants : 6 ct.
Dimensions : 7,2 x 4,2 cm.
Poids brut : 48,6 g.
Lire plus />
Cette broche de la fin de la période Art Déco (1935/1940) est très représentative d'une tendance qui est de porter des broches très importantes et surtout transformables en doubles clips. Un système ingénieux d'épingle permet en quelques secondes de séparer le bijou en deux parties, aussi belles l'une que l'autre. Ces bijoux sont aujourd'hui très tendance car ils permettent à un couple de porter chacun un des deux élements et d'être parfaitement assortis. Si cette broche n'est pas signée, elle fait pourtant penser au style de la broche Cascade de Paul Flato ou de sa broche Casablanca portée par Ingrid Bergman dans le film au même nom. Paul Flato (1900-1999) est un joaillier installé à New York qui a illuminé les stars hollywoodiennes entre les années 1920 et 1940. Son style est très reconnaissable et cette broche, bien que ne portant pas son nom, a un je-ne-sais-quoi de son style.
Détails de la vente
Exposition :
Paris :
Mercredi 2 octobre sur RDV.
Bruxelles :
Vendredi 4, samedi 5 et lundi 7 octobre de 11h à 18h. Avenue des Casernes 39 B, 1040 Bruxelles.
AZ Auction garantit l'authenticité des oeuvres présentées à la vente.
Frais de vente : 26% TTC
Vente : mardi 8 octobre 2024
Vous pouvez commander les catalogues imprimés en complétant le formulaire de commande